STEPHEN J. GOULD
Ses propres travaux de recherche l'on conduit à formuler la théorie des équilibres ponctués selon laquelle les transitions évolutives entre les espèces au cours de l'évolution se font brutalement et non graduellement. Par la suite, il en viendra à insister sur le rôle du hasard dans l'évolution (la « contingence »), contre la vision adaptationniste naïve qu'il critique pour ses « just-so stories » (histoires ad hoc).
Il a aussi mené la campagne contre les créationnistes avec le procès visant à démontrer que la « science » de ces derniers n'était que celle d'une secte.
Stephen Jay Gould est mort le 20 mai 2002 d'un adénocarcinome métastatique (une forme de cancer du poumon, qui s'était étendu à son cerveau). Ce cancer était sans rapport avec son cancer de la plèvre, dont il s'était entièrement remis vingt ans auparavant.
Avec Niles Eldredge, il a proposé, en 1972, la théorie des équilibres ponctués selon laquelle, les changements évolutifs se produisent plutôt rapidement durant des périodes relativement brèves de stress environnemental, séparées par des périodes plus longues de stabilité des espèces.
Selon lui, cette théorie rendrait mieux compte des observations que le gradualisme classique de la transformation des espèces. Pour la plupart des évolutionnistes, si sa théorie apporte un éclairage nouveau important, elle ne modifie la théorie néo-darwinienne qu'en des termes tout à fait compatibles avec ce qui était précédemment développé.
Stephen Jay Gould est considéré par les uns comme un des plus éminents théoriciens dans son domaine. Plusieurs évolutionistes ne sont cependant pas d'accord, soit avec sa façon d'en présenter les idées, soit avec sa théorie des équilibres ponctués. S'ils expliquent que Gould a donné selon eux, aussi bien au grand public qu'aux scientifiques d'autres domaines, une vision un peu faussée de la théorie de l'évolution, ils reconnaissent néanmoins à Gould le mérite d'avoir passionné toute une génération de lecteurs pour sa discipline. En 1992, il reçoit la médaille linnéenne.