ALBERT LE GRAND

Albert le Grand, ou encore Albrecht von Bollstädt est un philosophe, théologien,naturaliste, chimiste et alchimiste germanique né à Lauingen en Souabe entre 1193 et 1206 et mort à Cologne en 1280. Il a introduit dans les universités d’Europe les sciences grecques et arabes. Il était déjà surnommé « le Grand » de son vivant. Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_le_Grand

Après des études à Paris, il entre, en 1221, dans l'ordre des Dominicains dont il deviendra le principal en 1254. De 1228 à 1240, il enseigna la théologie, puis obtint à Paris un poste de maître de théologie en 1245. C’est là qu’il a pour élève le jeune Thomas d'Aquin.

Découvrant les ouvrages grecs (dont bien entendu Aristote) et arabes (Ibn al-Haytham, Avicenne (Ibn-Sinâ),...), il les étudie avec passion. Dans ses commentaires de l’œuvre d’Aristote, il consigne déjà ses désaccords avec les vues de celui-ci dans le domaine scientifique, comme l'avait fait Robert Grossetête, puis Roger Bacon (ces contestations sur l'œuvre de « l'homme qui pouvait tout expliquer », comme le nomme Jean-François Revel, se sont amplifiées sur le plan scientifique avec Galilée, puis sur le plan philosophique avec Descartes). Albert fonda en 1248 à Cologne l’École supérieure de théologie (Studium generale).

En 1250, il traite de l'arc-en-ciel dans son ouvrage de Iride.

En 1254, Albert devient le principal de son ordre et le pape Alexandre IV, espérant le fixer à Rome, le nomme maître du sacré palais. En 1260, il fut nommé évêque de Ratisbonne par le pape, mais après trois ans il demande au pape et obtient de celui-ci la permission d'abandonner sa charge.
Ne se contentant pas de contester ponctuellement les travaux d'Aristote, il entreprend une encyclopédie d'ambition comparable De animalibus. Elle comprend :

  • le classement de plus d’une centaine de minéraux, ainsi que toute la faune et la flore d’Europe du Nord connue de son temps ;
  • une description détaillée de la reproduction des insectes, la croissance du poulet, des poissons et de mammifères ;
  • une étude sur les effets respectifs de la lumière et de la chaleur sur la croissance des végétaux, ainsi que la question des greffes.

Ce vaste traité, achevé vers 1270, comprend 26 livres. Les 19 premiers sont des commentaires de l'œuvre d'Aristote, les suivants sont consacrés aux animaux qui marchent, volent, nagent et rampent dans une classification inspirée de Pline. Cette œuvre qui restera isolée dans son temps tranche sur celles de ses prédécesseurs comme Isidore de Séville et comprend beaucoup plus de descriptions fondées sur des observations réelles.

Il n'empêche que pour encore longtemps la zoologie restera une branche de la théologie dans laquelle les animaux seront étudiés pour les symboles divins qu'ils véhiculent.